A leur manière, Kool Keith et L’Orange sont deux extra-terrestres dans le monde du rap. Le premier posait des rimes absurdes et surréalistes dans Ultramagnetic MCs depuis 1984 avant de passer en solo et de se prendre, entre autre, pour un chirurgien (Dr Octagon) ou pour un conducteur de camion (Diesel truckers). De son côté, L’Orange n’a pas encore rencontré de problèmes d’identité musicale mais s’est forgé un style en dehors des influences de Pete Rock, Madlib ou J Dilla, préférant puiser dans les atmosphères des salles de bal des années 60 (The orchid days), comme si Gotan Project s’était décidé à faire de la bonne musique.
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Mathieu
Ilsa, projet death doom américain a annoncé sa signature sur le label Relapse Records. Le groupe qui vient de sortir un nouveau disque a déjà enregistré un split avec les Japonais de Coffins, actuellement masterisé par Brad Boatright (Sleep, Nails, Noothgrush...) pour une sortie en janvier, et un nouvel album est déjà en route. Pas de perte de temps donc pour Ilsa dont le manque de reconnaissance, malgré de nombreux albums de grande qualité, a sûrement rendu déterminé à enfin mordre le fruit de la victoire.
En 2015, Entombed a remplacé Slayer dans le cœur des coreux comme le prouve le nombre toujours grandissant de groupes avec une production façon Sunlight (le studio préféré de Entombed, Dismember et consort). On a mis de côté ses posters de Jeff Hanneman et on riffe désormais façon Uffe Cederlund en appuyant bien fort sur ses pédales de distorsion pour avoir le crunch si caractéristique de l’époque.
Un concept de super-vilain rappeur ? Si cela ne vous rappelle pas le plus grand vilain du rap, DOOM (anciennement MF DOOM), l’homme que l’on n’épelle qu’en majuscule, c’est que vous vous êtes endormis pendant ces vingt dernières années. De même, bien avant cela, Afrika Bambaataa & The Soulsonic Force endossaient l’équivalent de costumes de super-héros. Partout sur les murs ou dans les textes, les super-héros des comics ont toujours fait partie des références classiques du rap et de la culture hip-hop. Pourtant, Czarface réussit à se distinguer assez bien de ces influences évidentes.
Vous ne connaissez peut-être pas encore son nom (ou alors, vous confondez avec le dessin-animé les Thundercats), mais Thundercat, aka Stephen Bruner, est partout. Après avoir sorti l’un des meilleurs albums de 2013, Apocalypse, il a continué à bosser avec ses copains sur d’autres projets. Des copains comme Flying Lotus, sur l’album You’re dead, ou Kendrick Lamar, sur To pimp a butterfly. Il a de bonnes fréquentations le garçon mais c’est surtout parce que ce bassiste prodigieux est aussi doté d’une capacité miraculeuse à pondre des mélodies entre jazz et soul tout simplement magiques.